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Blog de Louise B. - Parapluiesurlaluneparalunesouslapluie
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6 avril 2011

Ich will nicht arbeiten.

Le soleil commence sérieusement à cramer la peau. La peau qui flambe comme une pellicule de chlorure d'argent. Le soleil, Sans soleil, Okinawa, Level Five. Oui. J'en suis encore là. Ce soir je vais terminer ce travail sur Level Five et au fur et à mesure que les mots se sellerons, un immense manoir hanté se contruira autour de moi. C'est ainsi. Je hurlerais des mots d'allemand pour demain aussi. Fluchtlinge ! Et le son résonnera, et je danserais pieds nus sur le sol glacé. J'ai l'impression que quand je travaille, au fur et à mesure, un univers complètement féerique se construit autour de moi sans que je ne m'en aperçoive. Et c'est assez fabuleux, parce que plus je travaille, plus je réfléchis, plus cet univers se construit et se consolide. Si bien qu'à force de me dire que je vais faire un master, je me dis que je vais sacrément virer dans le royaume de Peter Pan. Mais Peter Pan est si beau, que j'en suis amoureuse. Peter Pan est beau, mais cruel. La cruauté inavouée, la cruauté consciente, on sait. Oui il est cruel. Mais ça fait parti de lui. S'il veut me faire du mal, rien ne pourra l'en empêcher. C'est certain. Mais alors je ne pourrais de léviter autour de cette cruauté. La prendre dans mes bras, et la serrer fort, car c'est la seule chose que je pourrais posséder de lui. Pauvre Peter Pan. Pauvre Louise. Pauvres cons.

J'ai très envie d'aller dormir à la belle étoile au fin fond de chez moi, sous les arbres mais pas trop près pour pouvoir regarder le ciel et compter ces putains d'étoiles. J'imagine tous ces insectes qui escaladeront mon corps et qui s'infiltreront dans mes oreilles pour la nuit. J'imagine l'enfant fou qui, en fugue, viendra me rejoindre et se blottir dans mes bras, sans un mot. J'imagine la lune qui explose sous nos yeux et qui tombe en pluie de météors dans l'atmosphère. J'imagine notre mort aussi, comme quelque chose d'infiniment doux comme un poison. Et puis on chercherait les morceaux de Lune ensemble et on en mettrait dans nos yeux, on se toucherait avec. Et j'imagine encore bien d'autres choses...

Comment est-ce possible, qu'en l'espace de trois jours, mon imaginaire entier m'ait englouti dans un rêve incroyablement doux et cruel, permanent et lancinant dans ma poitrine, comme l'éclatement d'un coeur ?
Je ne sais pas. C'est ce fragment de film qui a tout changé. Il a agit comme un chrone. Je ne suis plus jamais la même après avoir vu des images. Sachez le. Et l'image de Peter Pan me hante tellement fort que j'ai envie de mourir dedans.

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