Graines d'étoiles

Un jour il y aura une écriture du non écrire. Un cinéma sans film, sans récit, sans rien. Juste le film en tant que matière, et juste l'écriture en tant que mot. Est-ce que ? Est-ce que tu viendrais marcher au bord des quais la nuit ? Juste quand le ciel devient vert, et les lumières de la ville orange ? Est-ce que ? Je viendrais par l'échelle grimper sur la lune et cracher sur la Terre ? Est-ce que ? l'on pourra se cracher sur le sol, l'asphalte bleu nuit des étés intemporels ? Est-ce que ? Elle pourrait très bien ne pas savoir où marcher, où avancer et puis tomber dans le fond de ce puits, qui en réalité renfermerait un trésor : un palais russe souterrain très riche et rempli de fleurs. Là où elles ne peuvent pousser, sans lumière, il y en aurait plein, trop, de ces fleurs fluorescentes. Et si elle sent le parfum de ces fleurs alors elle est obligée d'épouser le Tsar des bas-fonds de la galerie souterraine de ce puits à l'odeur de rat, l'odeur de musc. Et... Je suis dans la rue de cette ville infâme et détruite, dont on a lâchement abandonné à son temps. Quelle époque ? Nul ne sait, les calendriers sont morts, ils sont morts, arrivés au bout de leur propre temporalité. Je marche dans cette rue, les rues vides, c'est le couvre feu. Ils sont passés il y a 1 heure, lorsqu'il pleuvait encore. Il pleuvait et puis on entendait les gens hurler, les enfants qui jouaient encore sur le bitume. Ils sont morts. Le couvre feu est net ici, si on traine après, c'est foutu. Je retrouve mes frères, ils m'attendents, là bas sur la plage, je passe devant ce bar où nous jouons ce soir, ce bar à prostituées d'extrême orient. Wendy est là, quelque par dans mon cou ou dans mon dos, elle est tellement légère que je ne la sens pas. Par terre ça sent le goudron brûlé et humide, il fait lourd. Il fait nuit, encore un ciel sans étoiles, dans ce lieu crade et pourtant tellement enchanteur.

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[Luh]

Et en plus, tes écrits sont sublimes. ♥