Le mois d'octobre mourra ou ne sera pas.
La nuit tombe vite maintenant. Vite et très vite. Elle tombe lâche comme ça, juste pour nous dire : tu vois l'été n'est qu'une chimère, l'été est terminé, l'été c'était du vent, prépare toi à l'hiver, attend dehors pendant une heure entière avec un vent qui te fouette le visage, passe la nuit sous un tunnel d'une gare, les épaules nues, robe courte, deux malheureuses paires de collants, pensant que ça va te réchauffer, et finalement, remercie les deux seuls pulls potables qu'il te reste dans ta commode d'être là. Le carrelage est froid déjà, je voudrais de la moquette ce serait le top, ou du lino, un compromis.
Je voulais regarder rencontre du Troisième type mais il me restera juste assez d'énergie pour lire ce que j'ai à lire sur René Clair et m'endormir comme une masse dans mon lit bien au chaud. Je me réserve le 3e type pour demain soir. Promis. L'anglais, les cours, tout ça, rebelotte demain, jusqu'à mardi soir le rythme effreiné des cours, des amphis, de rentrer tard le soir, de la nuit, du froid, de se dire que dans une semaine Berlin ne sera plus très loin, de se dire que enfin, depuis le temps qu'on l'attendait ce voyage, il arrive, il est là presque à toucher du doigt.
Octobre ne vaut la peine d'être vécu que si l'on a la chance de pouvoir observer la nature changer. Les couleurs, le ciel, les crépuscules...etc. Autrement, c'est l'enfer. Je trouve. Une douche bien chaude, brûlante presque, m'attend dans la salle de bain, ce sur quoi je vous laisse.
Bonne soirée.
Louise.