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Blog de Louise B. - Parapluiesurlaluneparalunesouslapluie
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21 février 2011

Dziga little.

Rien n'est plus beau que l'absence d'être humain dans un paysage purement sonore et visuellement vierge. On retourne dans les royaumes imaginaires. Encore. Il le faut. Pour ne pas qu'ils sombrent. Repêcher les souvenirs de ces possibles carcasses d'eden. C'est le matin. Très tôt. Cette vieille ville au fond des montagnes. Le ciel bleu déjà, le soleil dort encore, l'humidité sur les herbes hautes. Il fait froid. Plus froid encore qu'il ne devrait. Dziga est en marche. Elle est seule sur cet asphalte glacé. Veston queue de pie noir col mao et chaussures orthopédiques trouées, cheveux noirs, longs, très emmêlés. Elle est sale, elle a beaucoup marché la nuit dernière. Elle a faim et soif, mais qu'importe ? Il faut avancer. Le chemin ne se parcourra pas sans effort. Elle est sortie de cette forêt épaisse en amont peu avant le levé du jour, elle se dirige vers la vieille gare, Dziga. Tout est vieux ici. Les paysages aussi, semblent avoir 1000 ans. Personne ne vit vraiment, disons plutôt que les gens errent terriblement vides dans leurs sillons auto-programmés. D. aussi. Tous pareil. Fatalement. Pourquoi n'y a-t-il jamais personne sur les routes le matin ? Les gens meurent toujours un peu vers la fin de la nuit, surtout l'hiver. Dziga est un peu morte chaque jour qui passent désormais. Ce n'est plus la petite fille qui accompagnait la cavalière, mais la seule et unique cavalière/petite fille qui ornaient ensembles autrefois les avions tombés dans les jungles laotiennes, les steppes mongoles sur le cheval noir, et les tanks abandonnés en pleine guerre dans les paysages de neige, nocturnes. Dziga et c'est tout. Toujours fuir, toujours s'en aller, parce qu'ici, je contamine les lieux et les personnes de ma pourriture intérieure. Vous êtes si beaux, et moi si laide, vous êtes si purs et moi si trouble, vous êtes si grand et moi tellement encombrante finalement que je préfère de loin ne jamais plus vous voir, mais je vous aime tant, votre souvenir, là, bercé au creux de mon coeur froid, votre souvenir ici bas dans mon corps entrelacé de toute sorte d'embarras, de non dits, de refoulements. Vous êtes magnifiques dans mon coeur, et c'est très bien comme ça. Au revoir. Et Dziga poursuit sa route...

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Commentaires
G
Travel & Solidarity est un voyage humanitaire, dans lequel 4 aventuriers ont pour but de venir en aide aux enfants les plus démunis de Mongolie, découvrir et faire partager des pays et des cultures méconnus en traversant en voiture 14 pays sur une distance de 20 000 kilomètres : http://www.travelandsolidarity.com/<br /> <br /> <br /> <br /> De plus, on est à la recherche d'un quatrième compagnon de voyage, partez avec nous et rejoignez nous : http://www.travelandsolidarity.com/?p=59<br /> <br /> <br /> <br /> On à besoin de vous ! Aider les enfants de Mongolie avec un don : http://www.travelandsolidarity.com/?page_id=6<br /> <br /> <br /> <br /> Suivez l’actualité du projet en devenant fan de notre page facebook : http://www.facebook.com/pages/Lyon-France/Travel-Solidarity/145410108861309
H
Le texte est beau et poétique; j'aime ses évocations!
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