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Blog de Louise B. - Parapluiesurlaluneparalunesouslapluie
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6 mars 2011

La Jetée, Sans Soleil.

IMGA0353aOn laisse Dziga un peu évoluer dans sa jungle. Elle a beaucoup à faire. Nous devons la laisser un peu seule, qu'elle puisse s'épanouir sans qu'elle sente sans cesse nos regards posés sur elle. Imaginez qu'on vous observe à longueur de journée pour pouvoir relater vos moindre péripéties ! Vous ne le supporteriez pas. Elle, pareil. Mais on la retrouvera vite, car ici nous sommes les seuls... enfin non je me trompe. JE suis la seule à pouvoir relater ses faits et gestes car je peux voir au travers de ses yeux et lire au travers de ses pensées. C'est mon pouvoir. Dziga est moi. Voilà.

On se souviendra de ces nuits à déambuler dans les rues de la ville en été, à chercher l'odeur d'encens qu'un esprit bienfaisant aura pris soin d'allumer pour purifier les rues. L'été dans cette ville je me souviens. C'était le cinéma plein air sur la place St André, avec toutes ces chaises remplies de gens qui regardent le film. Et je passais là, tout près d'eux, en dehors de leur temps, protégée dans mes remparts. J'avais été sur le quai de cette ridicule rivière et j'avais je crois bien, bu une ou deux bière en regardant les reflets des lampadaires dans l'eau. J'avais écris sur le carnet, j'écrivais encore à l'époque, et je me souviens de l'écriture sur la feuille : incroyablement grossière.

Dans l'appartement quand je suis rentrée, je me souviens du vertige, de cette envie de tomber sur le parquet et de rester là contre le sol froid. L'été étouffant dans cette ville.

L'été dernier je n'ai pas connu cela. C'était moins cette quiétude de l'errance, à se chercher dans les rues de cette ville. L'été dernier c'était autre chose. J'ai inconsciemment effacé mon essence ou non, je dirais plutôt que je l'ai dilué. Elle s'est évaporée comme les grammes que je perdais. Et j'ai disparu. Non pas physiquement mais mentalement. Je me suis effacée. Je suis restée au fond de moi-même. La fille elle était là, mais jamais elle n'agissait, elle ne pouvait pas, elle était devenue esclave d'elle même. Vampirisant la confiance en elle, anihilant l'estime d'elle même. Je suis quelqu'un d'intéressant je n'en doute plus. Maintenant que l'estime est revenue, la confiance arrive au galop derrière elle. Je pense sincèrement que j'ai gaché un temps précieux à me détruire, à me défaire au lieu de m'épanouir et de briller à éblouir les yeux des gens. Mais j'en ai fini. Désormais je vais vous aveugler tellement je vais briller d'être moi.

 

ET VIVE ROBERT MAPPLETHORPE.

Si jamais quelqu'un qui habitait à Berlin passait par là, je suis serais reconnaissante d'aller faire un tour au C/O pour moi, j'ai cru voir qu'il y avait une Ausstellung de Mapplethorpe.

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Commentaires
L
Moi aussi je t'aime :)
D
Merci, j'irai.<br /> Je t'embrasse et je t'aime,<br /> S.
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